Par claucomlucfar
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Il n’est pas du tout surprenant d’apprendre que les années 2019 à 2022 ont été fastes pour les propriétés  récréatives.

Mués par le désir de fuir les grands centres pendant le confinement, et constatant la forte hausse de prix des unités en copropriété et des résidences unifamiliales au sein des grands centres, plusieurs ménages canadiens ont opté pour l’achat d’une résidence secondaire.

Cela a mené à une grande effervescence côté demande pour ce type de propriétés, alors que l’offre restait somme toute relativement fixe pendant la période : les prix ont donc augmenté rapidement.

Mais, maintenant que la pandémie est bel et bien chose du passé, que le télétravail laisse de plus en plus place aux arrangements de travail hybrides, et que la Banque du Canada — dans sa lutte contre l’inflation — a fait passer le taux directeur de 0,25 à 4,75 %, quel avenir l’économie réserve-t-elle aux propriétés secondaires?

 

Le meilleur moment pour planter un arbre…

Selon un récent rapport publié par Royal LePage, le prix médian des propriétés récréatives au Canada a augmenté de 32 % depuis 2020, stimulé par différentes tendances de fond : selon l’étude, plusieurs ménages canadiens ont même choisi de faire de leur chalet leur résidence principale.

Alors que les taux étaient relativement faibles, que l’épargne montait rapidement en raison de la fermeture de nombreux commerces de vente au détail, et que les ménages canadiens étaient à la recherche d’activités nouvelles pour meubler leur temps, les chalets avaient la cote.

L’ensemble de ces phénomènes, toutefois, est en train de s’inverser.

Facteur de premier plan, l’augmentation du taux directeur s’est traduite directement par une augmentation du coût de financement des propriétés, si bien que pour de nombreux ménages qui ont à choisir, la résidence secondaire est souvent la première à être revendue. En raison de l’inflation, mais aussi d’un certain « retour à la normale », le taux d’épargne des Canadiens a lui aussi diminué, réduisant d’autant la demande pour les propriétés locatives.

Ainsi, bien que l’inventaire disponible sur le marché demeure relativement bas, la demande n’est pas non plus très forte. Dans son rapport, Royal LePage évoque une diminution du prix médian des propriétés locatives d’environ 8 % au Québec, et de 4,5 % dans l’ensemble du Canada.

Comme toujours, des différences importantes persistent entre le prix médian des maisons unifamiliales dans un marché dit récréatif (373  400 $) par rapport notamment à une maison au bord de l’eau (480  200 $) ou un condo de villégiature (341  900 $).

Des opportunités, comme toujours

Plusieurs acheteurs qui s’intéressaient pour la première fois au marché des propriétés récréatives ont aussi pu transformer celles-ci en projet d’affaires, notamment sur le segment de la location à court terme.

Le chroniqueur Charles Poulin est d’avis que la combinaison de facteurs énoncés ci-haut constitue des conditions propices pour acheter pour les investisseurs.

Il faut toutefois bien ficeler le projet, car si le prix peut avoir baissé, l’appétit des vacanciers fluctue lui aussi. Et l’offre, elle, a explosé — de 6200 permis d’hébergement à court terme émis en 2020, on en comptait 10  000 à la fin 2022.

Par ailleurs, pour des propriétés qui se rentabilisaient à un taux bas, il peut devenir difficile de couvrir les frais dans cet environnement de taux élevés. Les caractéristiques uniques de chaque propriété, ainsi que l’emplacement régional, peuvent aussi avoir un impact sur la stabilité des prix à l’achat et à la location.

Les périodes d’incertitude sur le plan macroéconomique recèlent leur lot d’opportunités pour les acheteurs canadiens, notamment sur le marché des résidences récréatives, qui pourraient être les premières à offrir des occasions d’affaires aux acheteurs qui s’y intéressent.

 

Collaborateur

Francis Gosselin

Source Realtor.ca

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